TÉLÉTRAVAIL ET HANDICAPS : RECUEIL DE PRINCIPES POUR UN ENVIRONNEMENT PROFITABLE ET INCLUSIF

La crise sanitaire s'est accompagnée d'une large diffusion du travail à distance. Un nouveau mode de fonctionnement porteur de nombreuses opportunités mais qui pose néanmoins des questions de prise en compte des besoins spécifiques, notamment pour les personnes en situation de handicap. Comment favoriser un télétravail profitable et inclusif ? L’Ansa a mené l’enquête, en partenariat avec l’Agefiph, le FIPHFP et la Caisse nationale de solidarité pour l'autonomie.

Le recueil de principes partagés a été élaboré avec des personnes en situation de handicap et des professionnels de l’accompagnement mais il ne dispense pas d’une approche personnalisée : la personne concernée est la mieux placée pour exprimer ses besoins et les solutions adaptées. Les fiches proposées permettent de mettre en exergue des points de vigilance ou d’apporter des exemples de bonnes pratiques pour différentes situations comme un handicap auditif ou visuel, un trouble de neurodéveloppement, une déficience intellectuelle, une maladie chronique invalidante, un trouble psychique, une difficulté cognitive ou un handicap moteur.

Comment adapter ses pratiques ? L’exemple de la visioconférence

L’accès aux échanges en visioconférence peut être plus difficile pour les personnes sourdes ou malentendantes car l’accès aux informations visuelles (lecture labiale, expressions faciales et posture) nécessite beaucoup de concentration, d’énergie et dépend des conditions de la visioconférence (qualité de l’image, connexion, nombre de personnes, efforts des interlocuteurs, etc.) et que les sous-titrages automatiques ne sont pas toujours fiables.

C'est pourquoi avant une visioconférence, il est nécessaire d’anticiper les besoins pour préparer la réunion ; par exemple en invitant les participants à communiquer des besoins spécifiques auprès d’une adresse mail mentionnée sous le formulaire d’inscription. Il est préférable de privilégier l’utilisation de supports visuels communiqués en amont à tous les participants, et que la caméra de l’interlocuteur soit allumée. Pour faciliter la compréhension plusieurs procédés peuvent être mis en place : les micros coupés pour les personnes non-intervenantes, l’action de lever la main pour prendre la parole ou l’accès à une messagerie instantanée. En cas de réunions longues, des pauses toutes les heures peuvent permettre de réduire la fatigabilité.

Par ailleurs il existe des outils favorisant une communication adaptée comme les solutions de transcription automatiques proposées par certains outils de visioconférence et il est également possible de faire intervenir des professionnels : interprète en langue des signes française, codeur en Langue française Parlée Complétée ou technicien de l’écrit.

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